Funérarium de Brigitte Aubert

 


Edition : Point
Date de parution : 2006
Nombre de pages : 413
Prix : 7 € 90

4ème de couverture :

Chib Moreno exerce le métier peu commun de thanatopracteur et, à Cannes, les dames fortunées qui adorent faire empaillé leurs chiens passés de vie à trépas, se repassent son adresse. Ainsi, Chib, métis quadragénaire et taciturne, vit confortablement de cette profession étrange où la mort est sa compagne de travail. Il reçoit, un jour la proposition de Blanche Andrieu d'embaumer sa petite fille Elilou, morte accidentellement à la suite d'une chute d'escalier. La jeune femme, qui a déjà perdu un bébé quelques années auparavant, désire installer le corps de l'enfant dans la chapelle privée du domaine familial. Réticent, Chib finit par accepter, attiré comme un aimant par cette femme gracile et diaphane qui semble terrassée par la douleur. Il fait donc connaissance de la famille Andrieu : Jean-Hugues, le mari, riche homme d'affaires, deux adolescents, Charles et Louis-Marie et deux petites filles Annabelle et Eunice. Quatre enfants vivants sur six..., auxquels il faut ajouter une grand-mère et un cousin prêtre omniprésents. Lors de l'embaumement d'Elilou, Chib constate avec effroi que la petite a été victime de sévices. Bouleversé, il commence, presque malgré lui, à enquêter, avec l'intuition qu'il va découvrir le plus horrible des secrets de famille.


L'autrice




Née en 1956 à Cannes, Brigitte Aubert grandit au cœur du Festival international du cinéma : ses parents exploitent le cinéma Olympia. Après l'obtention d'une maîtrise en droit du travail, à la Faculté de Nice, elle entre, en 1977, dans l'exploitation cinématographique comme programmatrice art et essai à l'UGC Méditerranée, profession qu'elle continue d'exercer à l'heure actuelle.

Dès 1982, elle devient scénariste/dialoguiste et productrice pour une maison de courts métrages, RN7 productions.


En 1984, elle participe au concours de nouvelles organisé par la Série noire et TF1. Sa nouvelle Nuits noires fait partie des dix textes primés qui sont édités dans le recueil Contes des neuf et une nuits. Depuis, elle publie régulièrement aux Éditions du Seuil. Elle maîtrise avec la même aisance le suspense psychologique et l’art du roman d’aventures, proche de l’espionnage, mais elle avoue se sentir attirée par la terreur et son romantisme. Grand prix de littérature policière en 1997 pour La Mort des bois. Elle a également écrit plusieurs romans pour un public plus jeune en collaboration avec Gisèle Cavali.


L'œuvre de Brigitte Aubert rivalise avec les Anglo-Saxons, spécialistes du thriller. En une vingtaine de romans publiés en l'espace de 17 ans, elle est devenue l'auteur français phare de la collection "Seuil policier", ses romans ont été traduits dans plus de dix-sept pays, dont les États-Unis, et, rétrospectivement, elle apparaît comme la grande révélation des années 1990 dans le champ du roman policier français.


Mon avis :

Premier roman de l'autrice que je lis et c'est une surprise pour moi qui ne m'attendait pas à un style d'écriture glauque, cru et dérangeant qui s'apparente très bien avec le style du roman.

Cependant, j'ai malgré tout bien aimé cette lecture qui s'est révélée être un véritable page-turner à partir de la page 90. L'enquête faite par le personnage principal nous emporte et nous amène à vouloir connaître le coupable. Ce personnage est d'ailleurs assez singulier puisqu'il est thanatopracteur et s'occupe du corps de la petite fille décédée brutalement. Il décide de lancer son enquête par ses propres moyens en découvrant des incohérences lors de l'embaumement de la défunte. Il est un peu à part : n'a qu'un ami, a un style vestimentaire plutôt particulier et n'arrive pas à se poser avec quelqu'un même s'il a des conquêtes. Il est tout de même attachant à sa façon.

Le suspens est très présent tout au long du récit. Chaque personnage de l'histoire est suspecté et pourrait tout à fait être coupable. On découvre tout d'abord une famille proche de l'implosion suite à cet évènement tragique puis toutes les personnes qui gravitent autour de cette même famille. Ils auront bien entendu leur lot de joie et de tristesse qui rendent le récit encore plus probable et humain.

La fin du roman a été pour moi un véritable coup de théâtre puisque je ne m'attendais pas du tout à l'identité du coupable. 

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